Tatouages utopiques à la Maison d’Arrêt de Fresnes (94)

1 Avr 2014 | L'actualité

Entre le 7 et le 25 avril 2014, le collectif F71 et ses collaborateurs rencontrent 13 détenus de la Maison d’Arrêt de Fresnes et traversent avec eux la question du tatouage à travers différentes disciplines dont la sociologie, le cinéma, les arts plastiques, l’écriture et bien sûr le théâtre. L’objectif est de d’écrire une histoire commune à partir de dessins des tatouages utopiques, imaginés par les détenus. Ce projet est imaginé par le collectif en partenariat avec le Spip 94 et le Musée du MAC/VAL.

Mardi 8 et Jeudi 17 mars – Conférences des guides conférenciers du MAC/VAL sur les thèmes du tatouage, de la peau et du corps dans l’histoire de l’art.

Mercredi 9 mars – Conférence-discussion avec François Boullant, philosophe, autour du tatouage en prison.
Projection de Tous tatoués ! film de Marc-Aurèle Vecchione en présence du réalisateur sur l’évolution du tatouage dans la société occidentale (expansion, analyse des différents styles et écoles de tatoueurs).[/fusion_toggle][fusion_toggle title= »Le corps utopique – Variation pour deux comédiennes » open= »no »]

Vendredi 11 mars 2014 par Sabrina Baldassarra et Lucie Nicolas du Collectif F71

Le corps utopique – Varition pour deux comédiennes

A l’issue de la représentation, les comédiennes ont échangé avec les détenus, présenté Michel Foucault ainsi que leur travail.

Du lundi 14 au mercredi 16 mars avec Jane Joyet, Christelle Kongolo et Lucie Nicolas du Collectif F71

Jeu et manipulation

Les détenus sont amenés à créer des transparents, puis à manipuler un rétroprojecteur et à réaliser leur tatouage « fétiche », celui qu’ils auraient rêvé se faire tatouer. Que ce tatouage soit le fruit de leur histoire ou bien une image qui les représentent, ou encore un animal fétiche, ou un dicton, ou quelque chose dont ils seraient les auteurs. Il nous importe qu’ils passent par une réflexion plus personnelle, plus intime mais sans rentrer dans les détails de leur détention. Nous les faisons se regarder, se dessiner, se mettre dans des positions particulières. Il s’agit là de regarder l’autre, son voisin de palier ou de cellule et tenter de restituer son visage, sa posture et son corps en un temps court et chronométré, comme une course, nourris des interventions sur l’histoire du tatouage ainsi que sur le travail d’artistes autour de cette thématique.

Les 16,18,22 et 23 mars – Avec Nicolas Kerszenbaum, Sara Louis et Lucie Nicolas du Collectif F71.

L’atelier théâtre, à partir des transparents de tatouages crées, se scinde en trois grandes parties :

-La première, autour de la découverte d’une nouvelle de Ray Bradbury, L’homme illustré : une lecture est faite par chacun des détenus et à partir de cette lecture, des improvisations sont imaginées.

-La deuxième partie est moins littéraire et plus théâtrale : nous avons donné aux participants la possibilité de s’initier à des exercices de concentration et de prise de parole collective.

– La troisième partie se focalise sur l’écriture d’histoires à partir des motifs de tatouages inventés par les participants. Ces histoires sont ensuite théâtralisées, et donne lieu à des représentations devant les autres membres du groupe.

Le vendredi 25 mars – Avec les intervenants du MAC/VAL, les membres du collectif F71 et le personnel du SPIP.

La dernière journée de ce projet est une sortie au MAC/VAL, musée d’art contemporain de la ville de Vitry sur Seine qui permet de concilier des temps conviviaux (accueil, café, visite du musée, déjeuner au restaurant) et la rencontre d’un artiste avec une séance d’atelier dessin.

Au fil des ateliers, nous décelons de la part des détenus l’envie de garder une trace de ces moments partagés, une trace du travail accompli avec le collectif F71. C’est la raison pour laquelle nous avons travaillé à la réalisation d’’un objet final. L’assemblage des textes et des illustrations a abouti à un livret « Tatouages utopiques » d’une dizaine de page distribué a chacun.