Foucault 71

Créé en mai 2005 au Studio-Théâtre de Vitry (94)
Spectacle tout public à partir de 14 ans / Durée : 1h35
Prix du Jury Odéon-Télérama dans le cadre du Festival Impatience 2009

«Pareil travail – de l’intelligence à l’état brut, sensuel, énergique – réconcilierait avec le théâtre les plus rétifs…»
Fabienne PASCAUD | Télérama

crédits photos : Philippe Niorthe, Isabelle Fortuné, Max Potiron et Gérard Nicolas

Une chronique de l’année 1971, à travers trois interventions militantes de Michel Foucault : la création du G.I.P. (Groupe d’Information sur les Prisons), l’Affaire Jaubert et le Comité Djellali. A partir de documents issus directement de l’œuvre de Foucault, ou périphériques (archives sonores, manuscrites, visuelles), nous avons axé notre travail sur les prises de paroles publiques. Puis, autour de ces premiers matériaux, ont été collectées d’autres paroles émanant d’acteurs de l’époque ou d’aujourd’hui, en rapport avec ces trois événements. L’assemblage de ces matières dans le lieu du théâtre nous permet de passer de la petite histoire à la grande, d’hier à aujourd’hui. Un spectacle sur l’engagement des intellectuels qui nous donne l’occasion d’explorer nos propres questionnements.

Dates passées
Représentations à venir en cours.
Extraits de presse

« Surveiller et applaudir […] Comment transformer en théâtre une pensée si complexe ? En choisissant une année -1971- où le philosophe n’a rien publié mais a décidé de se confronter sur le terrain, aux disfonctionnements du réel pour mieux les comprendre. Et la période est riche, hélas, avec l’incarcération de nombreux militants de la Gauche prolétarienne (devenue illégale), l’affaire Jaubert – ou comment un journaliste du Nouvel Observateur se fait sans raison aucune sauvagement tabasser par la police – et la création du comité Djellali par Foucault, Sartre, Genet, Mauriac et … Jaubert, à la suite de l’assassinat par son concierge d’un jeune algérien de 15 ans de la Goutte-d’Or. Voilà soudain des Intellectuels de 1968 directement aux prises avec la répression, décidés à y résister et cherchant quel engagement adopter. C’est cette quête même que le quintette de comédiennes veut faire partager au public. Sur le programme, le pari semble risqué ; sur scène, ce fut une merveille de simplicité, d’évidence et de réalité concrète, humaine, charnelle. […] Pareil travail – de l’intelligence à l’état brut, sensuel, énergique – réconcilierait avec le théâtre les plus rétifs. Dans l’espace démultiplié entre zones publiques et coins intimes, lumières larges ou confinées, le collectif F71 décortique l’aujourd’hui et rend passionnante la pensée, donne l’impression d’un spectacle cousu-main, mijoté avec soin, et aborde avec élégance les abîmes philosophiques. Puissent les théâtres programmer au plus vite ce trésor ! »
Fabienne Pascaud – Télérama

« Décourageant ? Rébarbatif ? Ennuyeux ? Loin de là. »
Noémie Sudre – Le Magazine littéraire

« La précision et l’intelligence de leur montage, leur énergie déterminée sur la scène éclaire le regard et permettent la réflexion. Un spectacle vivant et roboratif. »
Sylviane Bernard-Gresh, Télérama

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[dossier artistique]

[dossier pédagogique]

équipe artistique

Conception, mise en scène, scénographie et interprétation Sabrina Baldassarra, Stéphanie Farison, Emmanuelle Lafon, Sara Louis, Lucie Nicolas et en alternance Lucie Valon
Avec la complicité de Philippe Artières, historien, chargé de recherche au CNRS-EHESS et Président du Centre Michel Foucault
Lumière et régie générale Frank Condat
Régie plateau et construction Max Potiron
Direction de production Thérèse Coriou

production

Production La Concordance des temps – collectif F71
Co-production Théâtre-Studio d’Alfortville (94), Studio-Théâtre de Vitry-sur-Seine (94)
Avec l’aide à la création et à la diffusion d’ARCADI et le soutien de l’ADAMI
Avec la participation artistique et d’après une maquette issue du comité de lecture du Jeune Théâtre National
Avec le soutien du SPIP 94